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Pérou 1984: carnet de voyage
8 août 2017

lac Titicaca, Arequipa, Pisco

Dimanche 15 juillet

 

Bruno

Le voyage en camion fut une véritable épopée. 

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A cinquante personnes dans une benne, chacune ayant soit 100 kilos de papas (P de T) ou une tête de cochon ensanglantée, une dizaine bien saoules, une femme passant son temps à vomir. Bref, la cour des miracles reconstituée. Nous quatre là-dedans, cahotés comme jamais, les cheveux gris de poussière et le derrière en compote, regardons passer les heures.

Départ à quatorze heures, arrivée à Cuzco à vingt heures trente. Morts de fatigue et d’émotion, car le chauffeur adorait serrer sa droite, surtout le long des ravins, nombreux et profonds. Vive l’avion…

Retour à l’hôtel Plateros, toujours plus sale et bruyant. Diner pantagruélique à l’Altamira, et couchés à minuit = record. 

 

Lundi 16 juillet

Bruno

Journée libre où chacun goûte à sa façon l’individualisme. Ce n’est pas mauvais de se retrouver seul après des jours de rapprochement intense. J’apprécie d’écrire quelques cartes postales face à un maté de coca, dans un bouiboui de l’avenue Plateros. Eric m’y rejoint. 

L’après-midi, Eric et Vincent démarchent en ville afin de vendre nos surplus d’affaires de camping. Lavage des vêtements qui ont grandement souffert du voyage en camion. 

Dîner le soir dans un petit restaurant où nous sommes seuls ou presque. L’attente est longue, et la mustasa coule à flots. Laurent le paiera dans la nuit…

Mardi 17 juillet

Changement d’hôtel: établissement à l’Aquéologo, calme, propre et eau douche chaude…

Visite du musée archéologique aux momies intéressantes. 

 

Mercredi 18 juillet

Bruno

Mauvaise journée pour moi que je passe au lit quand je ne vomis pas. Presque 39° le soir, je me demande ce que j’ai. Les trois autres lascars ont fait un dîner du tonnerre et rentrent tout guillerets (menu à 5000 soles avec panqueque de platano).

La nuit passe. 

 

Jeudi 19 juillet

Bruno

Guérison inespérée mais grande fatigue. Marché de la contrebande: bidonville sur la voie ferrée où se vendent des calculatrices, imprimantes, en passant par les montres.

Eric se laisse tenter par une Citizen à 45 dollars. Dîner d’adieu (!) à l’Altamira où l’attente bat tous ses records. Mon estomac ne supporte pas le stade de la soupe, peut-être est-ce dû au Pisco-sour (?)

Vincent aura quelques ennuis dans la nuit. 

 

Vendredi 20 juillet

Bruno

Lever: 6h30

Départ d’Eric. C’est un côté du voyage qui se termine, et nous avons peine à croire que dans vingt quatre heures, il foulera de nouveau le doux sol français. Nous l’avons chargé de lettres et surtout de beaucoup de matériel, ce qui nous permettra d’être peu chargés pour le reste du voyage. Emotion jusqu’au dernier instant car Eric avait trois heures de battement entre les deux avions, et l’avion de Cuzco avait plus d’une heure de retard. Nous l’avons vu finalement s’envoler, non sans émotion, et nous sommes repartis en bus prendre les billets pour Puno.

Tous les intestins sont détraqués, et ce midi, nous nous faisons une purée « de chez nous », made in Monoprix, mettant ainsi nos digestions à l’abri d’éventuelles surprises. 

Le soir, dîner avec deux français et deux françaises, tous et toutes charmants au « menu touristico ». 

Adieu à l’Ayullu, et dernière nuit à Cuzco. Je serai réveillé à 4h pour rendre mes tripes, etc.

Samedi 21 juillet

Bruno

Départ pour Puno par le train de huit heures. Ce n’est pas la forme, et je commence à m’inquiéter, pourtant le paysage est très beau: haut plateaux, avec de-ci de-là des sommets enneigés. Le voyage dure onze heures mais nous sommes en première, assez confortable.

Arrivée à 7h du soir. Nous dormons à l’hôtel Arequipa (A Puno!). Diner frugal d’une demi crêpe. La diète! 

 

Dimanche 22 juillet

Bruno

Lever 7h après une bonne nuit. Nous prenons un vélo taxi qui nous emmène tous les trois avec tous nos bagages jusqu’au port pour 1500 soles.

Laurent sur le triporteur qui nous prendre tous les 3.

Nous prenons un bateau pour Taquilé, île située au milieu du lac Titicaca. Magnifique.perou - 1 (2)

Roseaux, cormorans, canards, barques locales tressées, tout est plaisir des yeux. 3h30 de bateau et nous débarquons sur l’île, très pittoresque, où nous logeons chez l’habitant.



La lumière est éblouissante, il faut dire que nous nous trouvons à 4000 mètres! Malgré le bronzage, le soleil tape très dur.

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Toute l’île est constituée de gradins où les habitants cultivent l’orge, le seigle, le maïs, sur des champs de quelques dizaines de m2. Tout autour, le lac à perte de vue, avec au loin la cordillière blanche et les sommets blancs de la Bolivie. Déjeuner et diner de pescado frito con papas et coucher à 20h

 

 

 

Lundi 23 Juillet

Bruno 

Un mois que nous sommes partis. Lever à 5h30 pour voir le lever de soleil sur le lac. Très beau. La matinée passe à se promener et à remplir ce journal. Vincent et Laurent se sont baignés dans le lac Titicaca. Je me suis contenté de regarder les oiseaux: piverts, merles, perruches (?). Dernier pescado frito et nous reprenons le train pour Puno vers 13h30.

Nous retrouvons l’hôtel Arequipa et une chambre 3 places près de la loge où 10 personnes regardent un spectacle de clown. Très drôle….

 

Mardi 24 Juillet

Bruno 

Lever 6h45. petit déjeuner écourté car nous devons prendre le train à 7h45 pour Arequipa. Voyage sans histoire dans de très beaux paysages de hauts plateaux puis de désert con cactus y mui seco. De rares oasis tranchent par leur vert éclatant, leurs saules pleureurs. très beaux géraniums.

Journée de jeûne car nous ne retrouvons pas dans le train les vendeuses d’empanadas attendues. Nous arrivons à Arequipa à 18h et nous prenons les dernières places de l’hôtel « El Mirador » (10000 soles pour 3).

Diner d’un demi pollo con papas et tournée des grand-ducs dans les pâtisseries locales, arrosée d’un jugo de platano et de pina. Arequipa, à première vue, est la ville la plus riche que nous avons vue.  Très beaux magasins de chaussures, hôtels 4 étoiles et les habitants sont très américanisés. La plazza di Armas est très belle avec de grands palmiers et de fines arcades de pierre volcanique blanche.

Non loin derrière, le Misti, volcan éteint de plus de 5000m dont le sommet est enneigé.

C’est l’heure de dormir!

 

Mercredi 25 Juillet

Bruno 

Lever 8h. Petit déjeuner moyen dans un tea room, mais on apprécie la propreté du lieu. La matinée passe à faire du courrier et on se retrouve à 11h30 Plazza di Armas pour déjeuner. On ose attaquer les glaces, Laurent force un peu sur les gâteaux, demain, on verra s’il a eu tort ou raison. L’après midi se passe en démarches diverses et nous faisons 1h30 de queue à la banque pour changer nos traveller’s, banque où règne un vent de folie. Les gens viennent avec des cabas pleins de soles acheter des dollars qui n’arrête pas de monter (de 100 soles pendant que nous faisons la queue, le faisant passer de 3895 à 3995 soles soles). A ce train là, c’est la catastrophe à court terme, espérons être partis avant.

 

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Bref, après midi perdu en démarches mais nous avons réalisé une bonne opération.

Délicieux platano con leche à « la vie claire », diner au « Real Pollo » où nous divaguons sur ce que nous voudrions manger au retour.  Pour ma part, j’apprécierai de manger en toute sécurité de belles salades, des gâteaux crémeux et je rêve d’un pain de lotte suivi d’une charlotte aux marrons et chocolat (message pour maman)

Localement, je me suis promis de m’offrir un plat d’écrevisses.

C’est l’heure de dormir et j’ai un petit creux, comme on a pu le deviner.

Jeudi 26 Juillet

 

Bruno

Lever 7h30. Petit déjeuner Plazza di Armas, pas mal (confiture en jolis petits pots blancs, quel luxe!). Laurent et moi allons chez Ormeñio chercher les billets pour Pisco. Les renseignements datent de la veille: départ, prix , tout est fixé. Aujourd’hui, au moment de payer, selon la bonne vieille habitude péruvienne: le bus ne passe plus à Pisco. C’est comme ça. Laurent est furieux, moi de même et nous prenons nos billets pour 16h au lieu de 20h. Cela raccourcit singulièrement la journée, or nous avions pas mal à faire.

Déjeuner rapide au cours duquel j’ai le tort d’associer un intetrix et et un verre de vin blanc. Je manque de tourner de l’oeil….

Visite l’après midi au monastère Santa Catalina. Magnifique et immense. Un véritable village, tout de pierre, peint en rouge, bleu ou blanc. Nous sortons de la visite en songeant à revêtir le froc pourvu que l’on soit assuré d’avoir les mêmes cuisines.

 

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Après la visite, re-platano con leche à « la vie Claire » et nous quittons l’hotel « el Mirador ». Le car part à 16h30, ce qui est pas mal pour un départ prévu à16h00. Il est assez confortable et Vincent se trouve quelque peu rassuré car il craignait d’être malade. Les gens montés en cours de route entament sereinement leur 20h de car debouts. 

Sans problème, nous arriverons à Pisco à 7h du matin.

Vendredi 27 Juillet

 Bruno

Arrivée donc à Pisco. Nous rêvions de voir le Pacifique Laurent et moi  (Vincent l’a déjà vu), sous un ciel bleu dans lequel se dessinent quelques palmiers. Foutaises! Ici le ciel est d’un gris uni et la ville de Pisco rappelle les plus sales quartiers de Lima. Seule la Plazza di Armas, encore elle, met une note un peu vive dans le paysage.

Petit déjeuner où nous finissons les 6 pains survivant aux 24 achetés hier à 16h avec 10 bananes, accompagnés du fidèle café con leche et d’un thé pour Vincent. Nous nous renseignons pour aller aux iles Chincha, recommandées par le routard: inconnues au bataillon! Nous allons déjeuner a San Andres à l’estrella del Sur » où nous mangeons coquille sT jacques, Picante de Mariscos (fruits de mer, poulpe, poissons, relevé, avec du riz) et... de la tortue de mer en daube. Ayant été mis en appétit, nous avalons ensuite un steak de raie….bref, ça va. Nous nous renseignons sur la distance à laquelle nous nous trouvons de Paracas: 3,4 km. Partis à pied le long de la côte,  qui est un vrai dépotoir à coquille St Jacques (cf conserveries), nous finissons en stop car les 3 km se trouvent en faire 10 facile!

Nous débouchons finalement sur un quartier résidentiel de « rêve » style USA, palmiers dattiers, cocotiers, villas con piscine, qui contraste avec les bidonvilles proches. Nous rentrons en « collectivos » à Pisco. Goûter d’une noix de coco succulente, bananes roses, gateaux, bombons. Nous réservons pour demain nos places pour les îles Ballestas. Ecritures, diner rapide mais lourd (frites + beignets) et au lit.

 

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Samedi 28 Juillet

 

Lever 6h30 et départ pour la visite des îles Ballestas. La barque de baleinier dans laquelle nous embarquons est lourdement chargée. Ces îles sont couvertes d’oiseaux, de guano, de phoques, d’otaries, lions de mer. très joli. retour à l’hotel à 12h où nous faisons une purée: sans commentaire.

le candélabre de l'île "paracas",

20h30: panne d’électricité, j’écris donc à la bougie. 

Après midi passé sur la plage. La pêche ici est curieuse: un fil dont le plomb est une bougie de voiture ( munie d’un hameçon) est ramené par à coups. Il ya tellement de poissons que ceux ci sont accrochés au passage.

Dîner d’un pescado frito con arroz assez réussi. demain, départ pour Lima à 9h30.

 

Dimanche 29 Juillet

Lever 8h. Déjeuner Plazza di Armas de Pisco et départ pour Lima à 9h30 par la compagnie Ormeñio. Nous n’arriverons pas à Lima, les écrous de fixation d’une roue ayant cassé à 1h30 de route de Pisco. C’est le Pérou. Nous attendons environ 3/4 d’heure, 1h au bord de la route et un car d’une autre compagnie nous embarque.

Installation à l’hôtel « Europa», moyen, et déjeuner tardif au « chinois » voisin. Après midi passé à flaner. Le soir, nous essayons de trouver les combats de coqs. Manque de bol, après avoir marché plus d’une heure 30 dans les quartiers les plus sordides, nous apprenons que le Dimanche, les combats ont lieu non pas à 20h30 mais à 16h: merci le « Routard ».

 

Lundi 30 Juillet

 

Lever à 7h45, la plazza san Francisco étant bruyante, nous renonçons à la grasse matinée. A la poste nous attend chacun une lettre, cela fait plaisir d’avoir des nouvelles! Tout va bien chez tout le monde, cela tranquillise. 

Rencontre de Pierre et Bruno, 2 français dont nous avions fait la connaissance à Cuzco, la veille de notre départ.

Nous déjeunons ensemble dans un restaurant connu des habitants du coin. Assez bon mais mes intestins continuent de grincer des dents. Je reste donc à l’hôtel pendant que laurent et Vincent vont porter du linge à laver à Miraflores.

 

Mardi 31 Juillet

 

Dernier jour de vie Péruvienne pour Laurent, qui part demain à 12h30. Encore un petit cochon de moins…

Journée marathonienne passée à parcourir à pied Lima en tout sens. il faut compter 1h30 pour acheter une bouteille de gaz! Mes nerfs en ont pris un sacré coup.

Déjeuner avec les français et visite d’un musée privé dont le clou fut une salle de statuettes érotiques de splus suggestives. Rien n’y manque! Puis retour dans Lima.

Diner avec nos 2 français avec qui nous sympathisons de plus en plus. Cette sympathie allant même jusqu’à leur prêter 150 dollars (50 pour Laurent, 100 pour moi). L’avenir parlera mais je ne me fais aucun souci. Diner assez costaud mais Tallarin saltado ratées et collantes.

Adieux dan sla rue piétonne et nous faisons les sacs.

Coucher à 23h!

 

Mercredi 1er Aout

 

Nous avons donc accompagné Laurent à son avion qui est parti comme prévu à 12h45. Puis nous sommes allés voir « el pacifico » à Miraflores et avons pris connaissance de quelques nouvelles politiques à l’alliance française. Tout cela représente une journée qui qui doit avoisiner les 10km à pied, dans la foule, fumée d’échappements et le vacarme des klaxons qui ici sont amortis en 24h.

Déception, nous ne verrons pas de combats de coqs, par la faute d’une panne d’électricité sur la ville. Nos instincts sanguinaires resteront inassouvis. Sinon, rien de notable, sinon que nous commençons à nous balader à Lima comme de vrais Péruviens.

 

 

 

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