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Pérou 1984: carnet de voyage

11 août 2017

Lima, Cuzco, Machu Picchu.

Lundi 25 Juin 1984.  Lima

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Laurent

 

Partie de tarot jouée sur la terrasse de l’hôtel San Sebastian à Lima, sous un ciel bas, à  attendre les tentes oubliées quelque part, entre Caracas, Lima et Bogota. Dommage de perdre son temps ainsi me direz vous? Dans un pays que l’on ne connait pas: oui, mais il se trouve que cette capitale rayonne par sa grisaille et son manque de passé (tout a été détruit pour construire des immeubles en raison d’une migration rurale galopante). Objectivement, on peut espérer partir Mercredi en ayant récupéré nos bagages manquants.

 

PS: pour compenser l’absence de risque dû à notre séjour prolongé et forcé à Lima, nous jouons à $1 le point.

 

 

Bruno

 

El Vincent et Laurent font une petite mine et dévorent les livres tout en rongeant leur frein. Dommage! Lima est certes plus que sale mais très vivante. Les Péruviens ne ratent pas une occasion d’estamper le touriste, mais c’est presque une sorte de jeu, que je répugne un peu à jouer: tant pis pour mon porte-monnaie…..et mon orgueil. Ce n’est pas le cas d’Eric qui n’hésite pas à discuter pendant 5 minutes le prix d’une Marlboro, pour le plaisir.

Voyage mémorable ce matin en « collectivo » jusqu’à l’aéroport: 8 personnes dans le taxi! Les affaires semblent s’arranger mais ici, il ne faut pas être trop pressé ni trop optimiste.

 

Mardi 26 Juin, 8:30.  Lima

 

Eric

 

Petit déjeuner frugal à l’hôtel. Notre situation d’attente se prolonge. Je reprends l’historique quelques heures en arrière pour revenir sur ce qui a été fort mal explicité par mes compagnons.

Arrivés donc à Lima, nous nous apercevons rapidement que manque à l’inventaire un précieux bagage: les trois tentes, plus le duvet de Laurent. Grace à l’intervention de Liliane, Péruvienne parlant le français couramment, les faits s’éclaircissent: nos tentes ont été descendues à une escale (nous en avons eues quatre) et le sac de couchage de Laurent a probablement été volé.

Après nombre de démarches, nous apprenons hier matin que le sac avec nos tentes  nous attend à Lima. Nous filons à l’aéroport: déception, télex infirmé, nos tentes se trouvent toujours à Caracas.

Dans l’après midi, Titiana, chef d’escale nous laisse un message à l’hôtel. Notre sac devrait être mercredi matin à 6:00h à Lima. Nous confirmons donc notre départ pour Cuzco Mercredi matin à 7:10.

Voilà où nous en sommes. Deux jours de perdus ou presque, Lima étant une ville bien peu intéressante et carrément laide. Malgré tout, un premier contact avec la population toujours plaisant.

 

Mercredi 27 Juin 19:00.  Cuzco

 

Eric

 

Je ne porterai pas de jugement sur la visite du musée de l’or de Lima. Après discussion, nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur l’intérêt de ce musée. Disons qu’il regroupe un nombre impressionnant de trésors incas, pour la plupart en or massif et en pierres précieuses. Je dirai quand même un mot: pas UNE explication sur l’origine, la valeur spirituelle, religieuse de ces trésors. Régal des yeux, point. Mais l’on en sait pas plus sur les civilisations incas en en sortant.

 

Ce matin, nous quittons donc Lima sans aucun regret il faut le dire. Nous retrouvons au préalable les tentes (mais pas le duvet de Laurent) et décollons. Survol somptueux de la cordilière des Andes puis descente sur Cuzco.

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Cuzco est aussi mignon que Lima est est laid. Je crois pouvoir dire que nous sommes d’emblée tous les quatre séduits par cette ville, ses couleurs, ses habitants, son cadre, son architecture, ses villageoises, ses marchés.

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Seule l’adaptation à l’altitude (3400m) semble poser quelques problèmes, mais rien de grave.

La journée se partage entre la préparation de notre départ pour le Machu Picchu et les flâneries à travers la ville. Laurent et Vincent craquent: 4 pulls achetés et une tapisserie. A l’heure qu’il est, mes trois lascars s’évertuent à faire marcher le réchaud à essence et d’ici, j’entends les explications ô combien précieuse qu’ils essayent d’obtenir de nos hôtes «  por favor, esta possible de…. de…… merde, comment on dit!

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Demain, le départ est prévu à 5:30 à la estacion principal pour le km88 qui sera notre point de départ pour le Machu Picchu, que nous atteindrons après 3 jours de marche sur le chemin des Incas. Notre premier rendez-vous avec cette civilisation.

 

 

Jeudi 28/06. Lulluchapampa

 

Eric

 

Après une nuit épique où Bruno et moi avons eu droit à la visite de deux péruviennes à 4h du matin qui voulaient tout simplement se coucher dans nos lits, nous prenons comme prévu le train à 6:00. Pour avoir une image ce type de transport, imaginez la pub télé Nescafé et vous serez tout à fait dans le ton, en un peu plus sale bien sûr.

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vue du train

 

 

Arrivés à 9:30 au km88, nous sommes 11 touristes à quitter cette ambiance locale pour endosser nos sacs à dos.

Début du chemin des incasAprès avoir payé notre droit d’entrée sur le site, nous démarrons notre marche sur le chemin des Incas. Outre le  pèlerinage qu’une telle marche représente, c'est bien à mon avis la façon la plus formidable qui soit d’approcher une civilisation précolombienne qui, aux dires de certains est on ne peut mieux représentée par les vestiges du Machu Picchu. (Je passe la plume au frérot pour continuer)

 

                                    

 

Laurent

 

Les trois collègues sont partis saluer deux américaines dont le campement est juste au dessus du nôtre. Elles n’ont pas moins de six porteurs et un cheval pour porter leurs affaires, c’est à dire, une tente pour elle et une pour les porteurs et leurs nécessités. A cela il faut ajouter de la musique et tout un matériel nécessaire à l’une d’elle, qui est archéologue et qui vient étudier les sites (car il y en a beaucoup qui entourent le Machu Picchu). Sinon, notre premier contact réel avec les Andes s’est déroulé dans une nature fabuleuse. Nous avons remonté aujourd’hui toute une vallée qui débouchera demain sur un col à 4200 m.  

Notre campement se situe à 3700 m environ et notre marche s’en est sérieusement ressentie. Même pour une marche de trois jours, nos sacs se révèlent lourds et le 

noter le givre au solsouffle est court. Pour ma part, je suis un peu crevé mais une bonne nuit demain devrait arranger les choses. Du point de vue photos, dont j’ai lourde responsabilité (je n’ai pas intérêt à ce que les photos soient mal prises vis à vis des collègues), cela demande une attention de chaque instant et une sorte de frustration: tout ce qui nous entoure est si différent que je ne sais pas comment retranscrire l’ambiance de la vie qui nous entoure. Par exemple, prendre une famille Péruvienne (par ailleurs difficile car ils n’aiment pas du tout se faire photographier) vivant en quasi autarcie n’est que très superficiel et n’aide pas du tout à la compréhension des difficultés de leur subsistance. Sachant qu’il faudra faire un diaporama au retour, je voudrais retranscrire par l’intermédiaire du petit oiseau la vie de ces paysans resituée dans leur cadre: c’est difficile.

 

Il est aux alentours de 17:00 et il commence à faire vraiment froid. En tout cas, notre équipée a réellement démarrée et nous ne nous lassons pas de la splendeur des Andes d’une part et de la gentillesse des péruviens d’autre part, très joyeux par ailleurs mais dont la vie est souvent rude.

 

Remarque 1: pour acheter un pull en alpaga, procéder par ordre:

-1 se rendre au marché de Cuzco, vraiment typique

2- s’arrêter devant un étalage où les pulls sont jolis

3- demander le prix

4- dire dans son jargon que c’est le prix pour les gringos et pas pour les français: e prix baisse

5-faire preuve de compréhension tout en leur expliquant qu’on est non seulement français mais aussi étudiant français: le prix baisse encore un peu.

6- enfin, discuter encore: le prix a alors baissé d’un tiers.

 

Remarque 2. A propos du musée de l’or à Lima, sans trop vouloir y revenir, la chose la plus frappante à mon sens a été la momie de Manco Pacac (cf Tintin et les 7 boules de cristal pour une reproduction parfaite) assez extraordinaire. Remarquable aussi  certains vêtements enveloppant les momies (cf Tintin et le temple du soleil)

 

Samedi 30 Juin.

 

Eric

 

Il doit être aux alentours de 5:30 du matin. Nous couchant très tôt, c’est à dire 18:30- 19:00, heure de coucher du soleil, nous nous réveillons également très tôt avant le soleil. Comme la précédente, la journée d’hier fut longue et les dénivelés parcourus importants.

Outre le côté touristique de la chose, cela nous permet d’effectuer un bon entrainement et de mettre au point certains détails en vue de notre virée à venir: au niveau alimentation par exemple, nous nous sommes organisés comme des enfants. Le réchaud à essence est beaucoup plus gourmand qu’on aurait pu le croire, l’altitude enfin exige de mesurer ses efforts et occasionne certains dérangements.

Ce matin à 5:30, le panorama que j’ai devant les yeux est exceptionnel. Assis au milieu de vestiges d’un site dont il ne reste vraiment plus grand chose, je domine à quelques 3600m toute une vallée dans laquelle se trouve le Machu Picchu. A droite, le soleil commence à donner du relief aux montagnes, à gauche, certains sommets percent une mer de nuages qui doit se situer aux environs de 2500m. A l’extrême gauche, les premiers rayons éclairent les montagnes et leur donne une couleur orangée.

  

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Ce matin nous descendons donc dans la vallée (1200 m de dénivelé) pour atteindre ce qui pour Bruno est un de ses rêves d’enfance: le Machu Picchu.

  

17h00. Eric

 

De son rêve d’enfance, Bruno n’en aura eu qu’un aperçu. Arrivés au site qui surplombe le Machu Picchu, nous nous régalons en regardant ce que nous attendons depuis trois jours.

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Aux dires des indiens, notre dernière journée de marche devait être des plus succinctes. Elle ne le fut pas tant que  cela. Nous aurons réalisé là un très bon entrainement en vue de ce qui nous attend.

Nous ne nous arrêtons donc pas sur le site, notre intention étant de monter demain matin sur le site

1- Pour le lever du soleil

2- Pour éviter les touristes

 

Demain matin lever donc à 4h pour atteindre le Machu Picchu à 6h, heure du lever du soleil. Décision étant prise, nous descendons dans la vallée à Aqua calientes exactement.

 

 

 

Après avoir laissé nos affaires dans une chambre d’hôtel qui ressemble étrangement à un poulailler, nous prenons le chemin des sources d’eau chaude: le régal! Après trois jours de marche, sales, puants, nous savourons ce bain d’eau naturelle. C’est pour nous l’occasion de nous raser, laver nos affaires et bien sûr, nous laver (ce qui n’est pas une mince affaire). Ce soir, nous allons prendre notre premier vrai repas depuis 3 jours, étant peru - 7en sous alimentation depuis notre départ, mais c’est un bon entrainement et cela prouve que la mécanique fonctionne.

Demain visite du Machu Picchu, sûrement un des moments clefs de notre virée.

 

 

Laurent

repas des 3 derniers jours

 

Jeudi 

  • matin: un morceau de pain dans le train + 1 verre de café
  • Midi: Encore du pain (2 tranches /personne) + eau
  • 16h: Une soupe + 1 mate de coca grâce aux américaines
  • 17h: du cassoulet

 

Vendredi

  • 6h: Porridge
  • 12h: cacahuètes
  • 17h: Sopa, encas hachis parmentier/nouilles

 

Samedi

  • 6h: Soupe
  • 14h: Coca
  • 16h: jus d’orange
  • 18h: Bon diner.

 

2 trous de ceinture gagnés par personne!

 

 

Bruno

 

En tant que conseiller sportif j’avais préconisé un dénivelé quotidien de 300 à 500m, en faisant peu d’efforts. Ce qui précède se passe de commentaire et nous pensons éditer en revenant un guide remanié de l’acclimatation à l’altitude. 

3 règles:

1- Démarrer à fond de caisse

2- Ne rien manger

3- Ne rien dire quand on est fatigué et affamé.

 

Cela n’enlève rien à tout ce qu’on a pu voir. Un seul mot: magnifique.

 

Eric

 

Je ne dirai qu’un mot: tous les excès sont mauvais. Ce que vient d’écrire Bruno est excessif. Une preuve?

1- Aujourd’hui, arrivés à l’étape finale à 15h00

2- Menu de ce soir:

  • Sopa con huevos,
  • Lomo saltado,
  • mate de coca.

 

 

Dimanche 1er Juillet. Machu Picchu, 18:00.

 

Eric

 

Comme prévu, levé ce matin à 4:30 (à 1:30 pour certains en raison de la présence d’un coq à 1m de notre cahute) et après avoir avalé notre banane achetée sur le bord des rails, nous reprenons le chemin que avions descendu la veille.peru - 6

 

 

 

 

 

Arrivée au site à 6h15. Seuls.

Première visite aux premières lueurs du jour. Laurent monte sur les hauteurs pour prendre le site au fur et à mesure que le jour se lève.  Ce sont les moments où les reliefs ressortent le mieux et où la pierre présente son meilleur aspect.

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Nous montons ensuite l’Huayna Picchu, qui surplombe le Machu Picchu de 300m et qui avec ses 360 degrés de vue, servait d’observatoire aux incas.

 

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En début d’après midi nous redescendons à Aqua Calientes (en courant = entrainement) et une fois n’est pas coutume, retournons aux sources d’eau chaude.

Ce soir nous passons notre dernière soirée dans un bar au bord de la voie ferrée, à déguster une cerveza avant d’aller diner. Demain, retour sur Cuzco pour préparer la partie montagne et profiter encore de cette ville.

 

 

Le Machu Picchu est impressionnant de par sa situation géograhique et le cadre dans lequel il est plongé.  L’intérêt à proprement parlé des vestiges est assez limité. Le seul guide que nous avons pu trouver est plus que vague et et bien évasif sur bien des domaines. Après avoir vu le Mexique ( pour ceux qui en ont eu la chance de le voir) on reste un peu sur sa faim. Ce ne sont que « on pense que », « une théorie veut que », « d’après le Dr Bingham ». Bref, on sort de là en ne sachant pas grand chose de cette civilisation. Si le souhait des Incas était d’emporter avec eux leur culture, leur rites (et leur science aussi, parce que, restons objectif, ils ont laissé derrière eux  des signes indiscutables d’évolution en matière d’astronomie notamment eh bien ils ont réussi.

 

PS: ces lignes n’engagent que leur auteur…

 

 

Bruno

 

Un rêve s’est réalisé aujourd’hui avec la visite de ce site. Le grandiose des constructions était encore supérieur à celui attendu: des blocs de pierre énormes, parfaitement joints, des murs parfaitement verticaux, taillés dans la masse et des traces partout palpables d’une civilisation raffinée, évoluée. La finesse existe dans le colossal de ces constructions, on la retrouve dans ces joints parfaits entre les pierres qui dessinent des formes harmonieuses, dans ces loges destinées à abriter momies, statues, dans le dessin si pur de la table d’observation, qu’on le croirait fait par un artiste futuriste.

Temple des 3 fenêtres

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Trop à voir, trop vu pour tout écrire mais j’ai peur d’oublier, de ne pas retrouver dans les photos ce que j’ai ressenti. Le mystère de la salle du temple du soleil, la cruauté raffinée de la salle des prisons, les dalles de plusieurs m2 servant de plafond..

A noter une première: avons mâché de la coca avec la pierre basique qui sert à extraire la cocaïne. Résultat: niet, mais nous avons manqué de persévérance.

Les aquas calientes sont égales à elles mêmes et peut être plus chaudes qu’hier.

 

 

Lundi 2 Juillet. Retour à Cuzco 

Bruno

 

Lever 7:00 pour prendre le train de 8:30 à Aquas Calientes. Petit déjeuner avant de partir, con bananas et 4h de train. Saleté abominable dans le train. 

La porte du wagon s’est bloquée, ce qui ne gêne pas les marchands qui passent par le toit. Le train tangue au risque de se coucher mais nous arrivons tout de même à Cuzco à 12:40. Déjeuner au El Corsado et re-discussion avec Georges, qui nous abreuve de conseils. Georges que nous avons rencontré hier soir après diner. Ex ingénieur, ex prospecteur touristique qui devait établir un projet de remontée mécanique au…..Machu Picchu. Il a tout lâché et vit comme un ermite dans son futur café théâtre.

Après midi: démarches successives, rencontre de Joël, (archeologo), de moustache, qui nous donne un aperçu de la pègre locale. La cocaine n’est pas loin, mais on peut également acheter des duvets…

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Dîner le soir à la pizzeria tenu par un français, où il n’y a que des français. Fatigué de retrouver toujours les mêmes personnes: musiciens d’aquas calientes, 2 françaises, les canadiens. Bizarre ce milieu des français installés au Pérou, qui se connaissent trop, se font des chinoiseries mais qui se disent heureux alors que beaucoup de détails semblent les trahir.

 

 

Mercredi 3 Juillet

 

Eric

 

 

Résumé des 3 jours précédents

 

  • Lundi: Arrivée à 12h45 à Cuzco. Après midi: préparatifs Ausengate
  •  
  • Mardi: Cuzco. préparatifs Ausangate
  •  
  • Mercredi: Cuzco. préparatifs Ausangate. Pour Jeudi, programme non encore fixé.
  •  

Explications sur les préparatifs.

 

  1. Talky-Walkies (TW) introuvables malgré maintes demandes auprès de tous les organismes susceptibles de nous aider
  2. Au Pérou, pour trouver une information, c’est un vrai casse-tête chinois. Ne jamais prendre en compte celle-ci avant qu’elle n’ait été démentie par une autre information. C’est un tourbillon permanent qui finit par donner mal au crâne…

Bref, le calendrier tourne et nous n’avançons pas beaucoup.

 

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15h30: Notre flash d’information

 

  • Laurent est allé à l’alliance française toujours sur la piste des TW, nous vous donnerons des informations dès que possible.
  • Départ prévu pour demain matin soit par camion si une petite dame rencontrée sur la place de l’église réussit à nous vérouiller un RV ou par train dans le pire des cas. De toute façon, on part.

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-Rencontre hier soir d’un groupe de six français (très sympas de prime abord) qui partent dans deux jours pour l’Ausangate. Leur présence pourra peut être nous être utile.

 

Pour gagner au tiercé il fallait jouer le 5, le 15 et le 5. Les rapports dans le prochain journal. Merci de votre attention, prochain flash à 17h00 par Bruno B

 

Page de publicité: Danette de danone, Paic Citron

 

18h30: Ambiance morose. Abandon recherche de TW. Envoi de Telex à Paris…des appareils qui nous aurontcouté de l’argent (envoi de telex) et dont nous n’auront jamais vu la couleur. Déplaisant et toujours pas de solution verrouillée pour notre départ à Tinki. 

 

 

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Jeudi 4 Juillet. 10h45

Bruno

retour à la case départ. Les quatre jeunes français pourront ils atteindre Tinki? Vous le saurez à la prochaine édition de ce journal.

 

Pays de tordus! Levés ce matin à 5h pour nous rendre à l’endroit d’où partent les camions. Immédiatement nous sommes repérés quelques types louches qui lorgne nos sacs. Laurent et moi allons prendre un café dans un endroit évoquant certains WC. En revenant, Eric et Vincent nous disent qu’ils ont essuyé une tentative de vol contre mon sac. Deux heures après, un « épileptique » tombe en crise contre un sac à dos, ses trois amis, devant notre peu d’intérêt pour le malade, abandonnent leur projet et le malade, miraculé, la bave aux lèvres, s’en va sans plus de façons.

Jusqu’à 10h30, nous les verrons nous guetter comme des vautours et quelque peu inquiétés par le nombre de rapaces sans cesse croissant, nous renonçons à prendre le camion et rentrons à l’hôtel.

Nous sommes coincés par le temps et chaque jour perdu à Cuzco est une tentaive perdue pour l’Ausangate. Je me sens stupide devant nos 150 kgs de matériel inutile et à l’évidence, il est plus difficile au Pérou de se rendre à un endroit précis que de faire de la montagne.

Heureusement, l’équipe fait front et chacun arrive à cacher sa déception mais cela ne pourra pas durer beaucoup plus longtemps.

Quel dommage que ce pays ne se rende pas compte qu’il est en train de tuer la poule aux ouefs d’or. Le tourisme baisse de 30% par an depuis 2 ans et aux dires des autochtones, Cuzco est une ville vide cette année par rapport aux années précédentes. Pourtant, beaucoup de péruviens sont très gentils et serviables mais à force d’ennuis on finit par se méfier de tout et de tous.

 

11h05.

Peut être une piste par l’agence qu’a pris Paul l’année dernière. Mais ici, où les chaudes pistes sont légion, méfions nous de la déception. C’était la page d’information du corps de garde.

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Vendredi 6 Juillet

 

Eric

 

Lever vers 4h30 pour attendre le micro bus qui doit nous ramasser à 5h00 pour un départ vers Tinki. C’est finalement par l’intermédiaire de l’agence dont le nom nous avait été communiqué par Paul que nous passons, l’attente ayant vraiment été trop longue. D’autre part le temps nous est compté, l’un d’entre nous ayant son avion retour le 20 Juillet à Cuzco.

 

5h30: La Senora Alvarez arrive en voiture. Son micro bus est en panne mais elle nous promet de nous trouver une solution de dépannage pour 8h00. Décidemment, les Dieux sont vraiment contre nous. 

Retour au lit.

Après un rapide  et toujours aussi bon petit déjeuner au pied de l’hôtel, c’est presque avec surprise que nous retrouvons la senora, à l’heure, accompagnée d’un taxi.

Départ donc pour Tinki, par une route superbe, puis sinueuse et très poussiéreuse. Nous traversons des petits villages, qui malgré les fils électriques, semblent dater du siècle précédent.

Notre Chevrolet Byscaine année 1960 et première vue sur l'Ausangate

 

 

 

Sitôt arrivés, Vincent et moi partons à la recherche de senor Diaz, qui nous a été recommandé pour trouver des mules et un guide.

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« El senor Diaz esta en Cuzco »: c’est donc avec sa femme et un autre indien parlant espagnol que nous traitons (ici la langue officielle est le Quetchua, rappel saugrenu).

Nous nous en tirons très bien, ayant obtenu un tarif pour le portage par mule très au dessous de nos espérances (enfin une bonne nouvelle).

Eric et vincent reviennent avec un contrat pour mules et guide 

 

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9 août 2017

En route vers l'Ausangate

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Samedi 7 Juillet. Tinki

 

Eric

 

Lever à 6h00, petit déjeuner et pliage du camp.

7h45. Toujours pas de guide et nous reprenons avec Vincent le chemin du village, en se demandant si, sans autre forme de langage, les indiens n’auront pas rompu le contrat. Notre guide ne s’est tout simplement pas réveillé et nous levons finalement le camp à 9h00.

Nous avons enfin le sentiment d’arriver au bout de ce long tunnel qui nous mène au départ de « l’Expé ».

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Toute la journée, nous traversons des paysages somptueux et à 14h30, sous un soleil qui se couvre, nous installons notre premier camp, près d’une source d’eau chaude, dans laquelle nous allons bien évidemment nous baigner.

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Nous sommes ce soir au pied de l’Ausangate, dont nous atteindrons le camp de base demain soir, après  en avoir contourné la base. Installation du camp à Upis.

 

 

Dimanche 8 Juillet

 

Eric

 

Deuxième jour de marche. Longue journée et arrivée le soir sous la neige auprès d’un lac que nous situons comme étant le camp de base. Malgré bien des ressemblances avec les informations transmises par Paul, certains détails tiquent et nous nous endormons sans avoir de réponse à notre interrogation.

Recherche du camp de base

 

Lundi 9 Juillet

 

Eric

Nous décidons de lever le camp et de passer le col derrière lequel devrait se trouver le camp de base. Au passage du col (5200m) nous percevons une cordée sur le point de sortir l’Ausangate et surtout une tente dans la vallée qui confirme notre impression: nous avons à nos pieds le vrai camp de base.

En arrivant sur celui ci, un indien nous signale que ce sont 3 français plus un guide indien qui parti à l’assaut du sommet, qu’ils auront sorti en 2 jours.

 

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Installation du camp dans un endroit paradisiaque, avec torrent, vue imprenable, avec un ciel on ne peut plus encourageant pour ce qui nous attend.

 

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Jeudi 12 Juillet: retour au camp de base

Eric

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Memento:

 

  • Mardi, montée au camp d’altitude 1. 5300m
  • Mercredi, montée au camp d’altitude 2. 6000m. 
  • Jeudi, tentative sommet Laurent+ Vincent: mauvais temps. Abandon à 150 du sommet. Bruno et Eric restent au CA2.

  

Bruno

Nous n’aurons jamais eu aussi soif de notre vie. Les indiens nous voient arriver un par un avec des yeux tout étonnés. Notre équipement, notre air harassé, tout semble dire que nous sommes masochistes!

 

 

Anagleto et sa femme nous attendaient

 

 

Vendredi 13 Juillet.

Eric. 

 

En soirée, après la première journée de marche de retour sur Tinki auprès d’un lac, dans un petit village inoccupé.

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Samedi 14 Juillet

 

Eric

Pas décriture depuis 5 jours, les faits ne s’y étant pas prêtés. Pour revenir à la journée de Lundi, nous décidons finalement d’opter pour un combiné entre les schémas 1 et 2, c’est à dire que nous partirons à 4 au camp d’altitude en prévoyant couchage et nourriture pour 4 pendnat 2 jours, avec éventualité de redescente d’une équipe en fin de première journée.

Donc l’après midi, nous sortons les affaires de montagne des deux sacs  (portés par les mules) et chargeons nos sacs à dos lourd, lourd.

La météo semble être avec nous et nous nous couchons tôt avec le réveil réglé sur 5 heures.

 

Retour au Mardi 10 Juillet

Eric

 

Après une nuit plus ou moins réussie (peut être due à l’excitation) nous démarrons à 6h30 chargés comme des mulets. Grâce aux explications de l’indien rencontré la veille et à un repérage fait par Vincent, nous trouvons finalement le départ en longeant une moraine, qui nous conduit au pied d’un glacier.

Et puis plus rien. d’après les souvenirs que nous avons des explications de Paul, nous nous lançons sur le glacier, avançant lentement, la trace étant à faire. Après une heure de cette progression, nous apercevons les français descendant descendant par un tout autre chemin. Il faut se rendre à l’évidence, nous ne sommes pas sur le bon chemin. Demi tour donc, et nous allons à leur rencontre pour obtenir de plus amples précisions.

 

 

Démarrage dans la mauvaise direction

Puis demi-tour

Une fois chose faite, deux possibilités s’offrent à nous: soit redescendre au camp de base et redémarrer demain matin (il est maintenant trop tard pour atteindre le camp d’altitude) soit dresser un camp d’altitude intermédiaire, ce qui nous fera gagner du temps pour le lendemain. Nous optons pour la seconde solution et installons le camp à 5300 m. Nous dinons d’une soupe chaude et « d’en cas  déshydraté » avant de nous glisser dans les duvets.

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camp d'altitude 1: 5600 m

Retour au Mercredi 11 Juillet 

Eric

 

La journée devait être relativement courte, le camp d'altitude 2 se trouvant environ à 5900m d'altitude. Il n'en sera rien.

1- parce que nos sacs sont toujours aussi lourds

2 - Parce que l'altitude se fait nettement sentir et commence à gêner certains.

3- Parce qu'avant d'atteindre le camp d'altitude, nous avons à franchir un mur de 45-55 degrés dans de mauvaises conditions qui nécessitera 2 bonnes heures épuisantes.

Nous arrivons enfin au camp d’altitude, sous un ciel assez menaçant. Dans la soirée, l’auteur de ces lignes est définitivement pris du « mal des montagnes »: vomissement et mal de crâne. Il faut se faire à l’idée qu’une partie au moins de l’équipe fera demi-tour demain (le toubib a parlé). Nous nous couchons donc en décidant de faire le pont au petit matin.

 

arrivée au camp d'altitude 2. 6000 m

sortie du mur, Eric et Bruno

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Retour au Jeudi 12 Juillet

Eric

 

Lever de rideau à 5h30

Une chose est certaine: il faut redescendre aujourd’hui. Bruno jugeant qu’il est tout de même possible d’attendre midi pour entamer la descente, Laurent et Vincent décident d’attaquer le sommet et sorti ou pas, d’être de retour au CA à 13h00 en vue d’être avant la nuit au CB. Bruno reste gentiment au chevet du malade des montagnes. Il est 6h00- 6h30 lorsqu’ils démarrent dans un froid glacial.

A 8h00, la voix de Laurent nous sort de notre somnolence. Le mauvais temps arrive, on range tout et on s’en va. Laurent et Vincent sont gelés, avec onglée en prime pour l’un et l’autre.

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Lorsqu’ils ont fait demi-tour, l’altimètre indiquait 6200 mètres, soit 150 mètres au dessous du sommet. On devine leur déception, si près du but, alors que leur progression depuis le CA laissait entrevoir une sortie rapide de L’AUSANGATE!  Saloperie!!!

en redescendant vers le CB

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La descente sera épuisante, le passage du mur se passant heureusement dans de bonnes conditions de neige, il a fait très froid cette nuit.

 

 

Nous arrivons au CB à 13h30, non pas fatigués mais épuisés, assoiffés. L’Ausangate, c’est fini, nous reprendrons le chemin du retour demain matin, en bouclant le tour de l’Ausangate jusqu’à Tinki. 

 

 

 

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Vendredi 13 juillet

Eric

Pas grand chose à dire de cette journée, sinon que c’est un véritable régal de se balader à travers cette chaîne somptueuse en flânant, s’arrêtant, quand bon nous semble (avec des sacs légers, bref, l’impression de planer après les journées difficiles que nous avons eues). Le soir, nous nous installons dans un petit village adorable au bord d’un lac.

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Samedi 14 juillet

Eric

Le 14 juillet, nous le fêtons à notre manière: d’abord parce que le soir, nous plantons le camp au bord d’Aquas Calientes et que c’est l’occasion de nous laver, raser, bref, de faire peau neuve (parce qu’après huit jours de montagne, bonjour les odeurs) et de mettre des affaires propres.

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deux petits visiteurs Andins

Une petite fill et son chapeau traditionnel

laurent fait une démonstration du coupe ongle

Ensuite, parce que Bruno, avec l’aide de son talent, nous sort trois truites saumonées du torrent qui coule près de la tente. A l’heure qu’il est, il est en train de nous préparer un festin.

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cuisson des truites à la poitrine salée....

Cela vaut largement un 14 juillet classique. Demain, retour à la civilisation via Tinki. 

 

Bruno

 

Nuit magnifique avec étoiles jusqu’à l’horizon, voie lactée parfaitement visible et grande ours à l’envers. Magnifique. La vue des constellations chamboulées nous fait ressentir l’éloignement. Amusant. 

 

Dimanche 15 juillet

 

Eric

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Pour la dernière fois, nous plions les tentes, la journée de marche qui nous attend est plus que tranquille. Nous en profitons d’autant plus. Arrivée à Tinki à douze heures. Nous réglons rapidement nos guides pour sauter dans un camion: prix: 6 000 soles par personnes, et nous avons paraît-il les places de choix: en haut du camion. 

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8 août 2017

lac Titicaca, Arequipa, Pisco

Dimanche 15 juillet

 

Bruno

Le voyage en camion fut une véritable épopée. 

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A cinquante personnes dans une benne, chacune ayant soit 100 kilos de papas (P de T) ou une tête de cochon ensanglantée, une dizaine bien saoules, une femme passant son temps à vomir. Bref, la cour des miracles reconstituée. Nous quatre là-dedans, cahotés comme jamais, les cheveux gris de poussière et le derrière en compote, regardons passer les heures.

Départ à quatorze heures, arrivée à Cuzco à vingt heures trente. Morts de fatigue et d’émotion, car le chauffeur adorait serrer sa droite, surtout le long des ravins, nombreux et profonds. Vive l’avion…

Retour à l’hôtel Plateros, toujours plus sale et bruyant. Diner pantagruélique à l’Altamira, et couchés à minuit = record. 

 

Lundi 16 juillet

Bruno

Journée libre où chacun goûte à sa façon l’individualisme. Ce n’est pas mauvais de se retrouver seul après des jours de rapprochement intense. J’apprécie d’écrire quelques cartes postales face à un maté de coca, dans un bouiboui de l’avenue Plateros. Eric m’y rejoint. 

L’après-midi, Eric et Vincent démarchent en ville afin de vendre nos surplus d’affaires de camping. Lavage des vêtements qui ont grandement souffert du voyage en camion. 

Dîner le soir dans un petit restaurant où nous sommes seuls ou presque. L’attente est longue, et la mustasa coule à flots. Laurent le paiera dans la nuit…

Mardi 17 juillet

Changement d’hôtel: établissement à l’Aquéologo, calme, propre et eau douche chaude…

Visite du musée archéologique aux momies intéressantes. 

 

Mercredi 18 juillet

Bruno

Mauvaise journée pour moi que je passe au lit quand je ne vomis pas. Presque 39° le soir, je me demande ce que j’ai. Les trois autres lascars ont fait un dîner du tonnerre et rentrent tout guillerets (menu à 5000 soles avec panqueque de platano).

La nuit passe. 

 

Jeudi 19 juillet

Bruno

Guérison inespérée mais grande fatigue. Marché de la contrebande: bidonville sur la voie ferrée où se vendent des calculatrices, imprimantes, en passant par les montres.

Eric se laisse tenter par une Citizen à 45 dollars. Dîner d’adieu (!) à l’Altamira où l’attente bat tous ses records. Mon estomac ne supporte pas le stade de la soupe, peut-être est-ce dû au Pisco-sour (?)

Vincent aura quelques ennuis dans la nuit. 

 

Vendredi 20 juillet

Bruno

Lever: 6h30

Départ d’Eric. C’est un côté du voyage qui se termine, et nous avons peine à croire que dans vingt quatre heures, il foulera de nouveau le doux sol français. Nous l’avons chargé de lettres et surtout de beaucoup de matériel, ce qui nous permettra d’être peu chargés pour le reste du voyage. Emotion jusqu’au dernier instant car Eric avait trois heures de battement entre les deux avions, et l’avion de Cuzco avait plus d’une heure de retard. Nous l’avons vu finalement s’envoler, non sans émotion, et nous sommes repartis en bus prendre les billets pour Puno.

Tous les intestins sont détraqués, et ce midi, nous nous faisons une purée « de chez nous », made in Monoprix, mettant ainsi nos digestions à l’abri d’éventuelles surprises. 

Le soir, dîner avec deux français et deux françaises, tous et toutes charmants au « menu touristico ». 

Adieu à l’Ayullu, et dernière nuit à Cuzco. Je serai réveillé à 4h pour rendre mes tripes, etc.

Samedi 21 juillet

Bruno

Départ pour Puno par le train de huit heures. Ce n’est pas la forme, et je commence à m’inquiéter, pourtant le paysage est très beau: haut plateaux, avec de-ci de-là des sommets enneigés. Le voyage dure onze heures mais nous sommes en première, assez confortable.

Arrivée à 7h du soir. Nous dormons à l’hôtel Arequipa (A Puno!). Diner frugal d’une demi crêpe. La diète! 

 

Dimanche 22 juillet

Bruno

Lever 7h après une bonne nuit. Nous prenons un vélo taxi qui nous emmène tous les trois avec tous nos bagages jusqu’au port pour 1500 soles.

Laurent sur le triporteur qui nous prendre tous les 3.

Nous prenons un bateau pour Taquilé, île située au milieu du lac Titicaca. Magnifique.perou - 1 (2)

Roseaux, cormorans, canards, barques locales tressées, tout est plaisir des yeux. 3h30 de bateau et nous débarquons sur l’île, très pittoresque, où nous logeons chez l’habitant.



La lumière est éblouissante, il faut dire que nous nous trouvons à 4000 mètres! Malgré le bronzage, le soleil tape très dur.

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Toute l’île est constituée de gradins où les habitants cultivent l’orge, le seigle, le maïs, sur des champs de quelques dizaines de m2. Tout autour, le lac à perte de vue, avec au loin la cordillière blanche et les sommets blancs de la Bolivie. Déjeuner et diner de pescado frito con papas et coucher à 20h

 

 

 

Lundi 23 Juillet

Bruno 

Un mois que nous sommes partis. Lever à 5h30 pour voir le lever de soleil sur le lac. Très beau. La matinée passe à se promener et à remplir ce journal. Vincent et Laurent se sont baignés dans le lac Titicaca. Je me suis contenté de regarder les oiseaux: piverts, merles, perruches (?). Dernier pescado frito et nous reprenons le train pour Puno vers 13h30.

Nous retrouvons l’hôtel Arequipa et une chambre 3 places près de la loge où 10 personnes regardent un spectacle de clown. Très drôle….

 

Mardi 24 Juillet

Bruno 

Lever 6h45. petit déjeuner écourté car nous devons prendre le train à 7h45 pour Arequipa. Voyage sans histoire dans de très beaux paysages de hauts plateaux puis de désert con cactus y mui seco. De rares oasis tranchent par leur vert éclatant, leurs saules pleureurs. très beaux géraniums.

Journée de jeûne car nous ne retrouvons pas dans le train les vendeuses d’empanadas attendues. Nous arrivons à Arequipa à 18h et nous prenons les dernières places de l’hôtel « El Mirador » (10000 soles pour 3).

Diner d’un demi pollo con papas et tournée des grand-ducs dans les pâtisseries locales, arrosée d’un jugo de platano et de pina. Arequipa, à première vue, est la ville la plus riche que nous avons vue.  Très beaux magasins de chaussures, hôtels 4 étoiles et les habitants sont très américanisés. La plazza di Armas est très belle avec de grands palmiers et de fines arcades de pierre volcanique blanche.

Non loin derrière, le Misti, volcan éteint de plus de 5000m dont le sommet est enneigé.

C’est l’heure de dormir!

 

Mercredi 25 Juillet

Bruno 

Lever 8h. Petit déjeuner moyen dans un tea room, mais on apprécie la propreté du lieu. La matinée passe à faire du courrier et on se retrouve à 11h30 Plazza di Armas pour déjeuner. On ose attaquer les glaces, Laurent force un peu sur les gâteaux, demain, on verra s’il a eu tort ou raison. L’après midi se passe en démarches diverses et nous faisons 1h30 de queue à la banque pour changer nos traveller’s, banque où règne un vent de folie. Les gens viennent avec des cabas pleins de soles acheter des dollars qui n’arrête pas de monter (de 100 soles pendant que nous faisons la queue, le faisant passer de 3895 à 3995 soles soles). A ce train là, c’est la catastrophe à court terme, espérons être partis avant.

 

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Bref, après midi perdu en démarches mais nous avons réalisé une bonne opération.

Délicieux platano con leche à « la vie claire », diner au « Real Pollo » où nous divaguons sur ce que nous voudrions manger au retour.  Pour ma part, j’apprécierai de manger en toute sécurité de belles salades, des gâteaux crémeux et je rêve d’un pain de lotte suivi d’une charlotte aux marrons et chocolat (message pour maman)

Localement, je me suis promis de m’offrir un plat d’écrevisses.

C’est l’heure de dormir et j’ai un petit creux, comme on a pu le deviner.

Jeudi 26 Juillet

 

Bruno

Lever 7h30. Petit déjeuner Plazza di Armas, pas mal (confiture en jolis petits pots blancs, quel luxe!). Laurent et moi allons chez Ormeñio chercher les billets pour Pisco. Les renseignements datent de la veille: départ, prix , tout est fixé. Aujourd’hui, au moment de payer, selon la bonne vieille habitude péruvienne: le bus ne passe plus à Pisco. C’est comme ça. Laurent est furieux, moi de même et nous prenons nos billets pour 16h au lieu de 20h. Cela raccourcit singulièrement la journée, or nous avions pas mal à faire.

Déjeuner rapide au cours duquel j’ai le tort d’associer un intetrix et et un verre de vin blanc. Je manque de tourner de l’oeil….

Visite l’après midi au monastère Santa Catalina. Magnifique et immense. Un véritable village, tout de pierre, peint en rouge, bleu ou blanc. Nous sortons de la visite en songeant à revêtir le froc pourvu que l’on soit assuré d’avoir les mêmes cuisines.

 

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Après la visite, re-platano con leche à « la vie Claire » et nous quittons l’hotel « el Mirador ». Le car part à 16h30, ce qui est pas mal pour un départ prévu à16h00. Il est assez confortable et Vincent se trouve quelque peu rassuré car il craignait d’être malade. Les gens montés en cours de route entament sereinement leur 20h de car debouts. 

Sans problème, nous arriverons à Pisco à 7h du matin.

Vendredi 27 Juillet

 Bruno

Arrivée donc à Pisco. Nous rêvions de voir le Pacifique Laurent et moi  (Vincent l’a déjà vu), sous un ciel bleu dans lequel se dessinent quelques palmiers. Foutaises! Ici le ciel est d’un gris uni et la ville de Pisco rappelle les plus sales quartiers de Lima. Seule la Plazza di Armas, encore elle, met une note un peu vive dans le paysage.

Petit déjeuner où nous finissons les 6 pains survivant aux 24 achetés hier à 16h avec 10 bananes, accompagnés du fidèle café con leche et d’un thé pour Vincent. Nous nous renseignons pour aller aux iles Chincha, recommandées par le routard: inconnues au bataillon! Nous allons déjeuner a San Andres à l’estrella del Sur » où nous mangeons coquille sT jacques, Picante de Mariscos (fruits de mer, poulpe, poissons, relevé, avec du riz) et... de la tortue de mer en daube. Ayant été mis en appétit, nous avalons ensuite un steak de raie….bref, ça va. Nous nous renseignons sur la distance à laquelle nous nous trouvons de Paracas: 3,4 km. Partis à pied le long de la côte,  qui est un vrai dépotoir à coquille St Jacques (cf conserveries), nous finissons en stop car les 3 km se trouvent en faire 10 facile!

Nous débouchons finalement sur un quartier résidentiel de « rêve » style USA, palmiers dattiers, cocotiers, villas con piscine, qui contraste avec les bidonvilles proches. Nous rentrons en « collectivos » à Pisco. Goûter d’une noix de coco succulente, bananes roses, gateaux, bombons. Nous réservons pour demain nos places pour les îles Ballestas. Ecritures, diner rapide mais lourd (frites + beignets) et au lit.

 

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Samedi 28 Juillet

 

Lever 6h30 et départ pour la visite des îles Ballestas. La barque de baleinier dans laquelle nous embarquons est lourdement chargée. Ces îles sont couvertes d’oiseaux, de guano, de phoques, d’otaries, lions de mer. très joli. retour à l’hotel à 12h où nous faisons une purée: sans commentaire.

le candélabre de l'île "paracas",

20h30: panne d’électricité, j’écris donc à la bougie. 

Après midi passé sur la plage. La pêche ici est curieuse: un fil dont le plomb est une bougie de voiture ( munie d’un hameçon) est ramené par à coups. Il ya tellement de poissons que ceux ci sont accrochés au passage.

Dîner d’un pescado frito con arroz assez réussi. demain, départ pour Lima à 9h30.

 

Dimanche 29 Juillet

Lever 8h. Déjeuner Plazza di Armas de Pisco et départ pour Lima à 9h30 par la compagnie Ormeñio. Nous n’arriverons pas à Lima, les écrous de fixation d’une roue ayant cassé à 1h30 de route de Pisco. C’est le Pérou. Nous attendons environ 3/4 d’heure, 1h au bord de la route et un car d’une autre compagnie nous embarque.

Installation à l’hôtel « Europa», moyen, et déjeuner tardif au « chinois » voisin. Après midi passé à flaner. Le soir, nous essayons de trouver les combats de coqs. Manque de bol, après avoir marché plus d’une heure 30 dans les quartiers les plus sordides, nous apprenons que le Dimanche, les combats ont lieu non pas à 20h30 mais à 16h: merci le « Routard ».

 

Lundi 30 Juillet

 

Lever à 7h45, la plazza san Francisco étant bruyante, nous renonçons à la grasse matinée. A la poste nous attend chacun une lettre, cela fait plaisir d’avoir des nouvelles! Tout va bien chez tout le monde, cela tranquillise. 

Rencontre de Pierre et Bruno, 2 français dont nous avions fait la connaissance à Cuzco, la veille de notre départ.

Nous déjeunons ensemble dans un restaurant connu des habitants du coin. Assez bon mais mes intestins continuent de grincer des dents. Je reste donc à l’hôtel pendant que laurent et Vincent vont porter du linge à laver à Miraflores.

 

Mardi 31 Juillet

 

Dernier jour de vie Péruvienne pour Laurent, qui part demain à 12h30. Encore un petit cochon de moins…

Journée marathonienne passée à parcourir à pied Lima en tout sens. il faut compter 1h30 pour acheter une bouteille de gaz! Mes nerfs en ont pris un sacré coup.

Déjeuner avec les français et visite d’un musée privé dont le clou fut une salle de statuettes érotiques de splus suggestives. Rien n’y manque! Puis retour dans Lima.

Diner avec nos 2 français avec qui nous sympathisons de plus en plus. Cette sympathie allant même jusqu’à leur prêter 150 dollars (50 pour Laurent, 100 pour moi). L’avenir parlera mais je ne me fais aucun souci. Diner assez costaud mais Tallarin saltado ratées et collantes.

Adieux dan sla rue piétonne et nous faisons les sacs.

Coucher à 23h!

 

Mercredi 1er Aout

 

Nous avons donc accompagné Laurent à son avion qui est parti comme prévu à 12h45. Puis nous sommes allés voir « el pacifico » à Miraflores et avons pris connaissance de quelques nouvelles politiques à l’alliance française. Tout cela représente une journée qui qui doit avoisiner les 10km à pied, dans la foule, fumée d’échappements et le vacarme des klaxons qui ici sont amortis en 24h.

Déception, nous ne verrons pas de combats de coqs, par la faute d’une panne d’électricité sur la ville. Nos instincts sanguinaires resteront inassouvis. Sinon, rien de notable, sinon que nous commençons à nous balader à Lima comme de vrais Péruviens.

 

 

 

7 août 2017

Huaraz, Yungay et retour à Lima

Bruno

Vendredi 3 Aout

 

Nuit brève où nous n’avons pu trouver le sommeil que grâce aux somnifères. L’altitude! (3100 m). Petit déjeuner magnifique à la pension (café con leche, 2 oeufs au plat, 2 pains, 1 café).

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La vie est belle. Matinée passée à flâner, et à nous renseigner sur les possibilités de trekking que nous avons, il ne nous reste que 2j 1/2 disponibles.

Après midi, courses diverses pour cette dernière ballade, nous partons pour Yungay. Diner avec Pierre et Bruno, plus Carole

 

Samedi 4 Aout

 

Lever 6h. Nous faisons les sacs pour le grand plaisir de l’allemand qui partage notre chambre. Petit déjeuner avec Pierre et Bruno, nos 2 savoyards, et nous prenons le car avec eux.

Nous les quittons à Yungay et là, prenons une camionnette pour les lacs situés plus hauts. Un habile marchandage nous fait bénéficier d’un rabais de 3000 dollars sur 8000! Site très beau, entouré par tous les sommets célèbres de la cordillière blanche.

 

Après midi passé à tenter de pêcher des truites. Vincent en capture une, d’une main s’il vous plait, qui flirte avec le kilo!

Diner au feu de bois, en bonne compagnie (allemands, français) et veillée au feu de bouses!perou - 6 (1)

Ca fait du bien de dormir sous la tente. Espérons que les vaches nous laisserons dormir tranquillement.

 

Dimanche 5 Aout

 

Petit déjeuner de rois: thé, café, pain grillé au feu de bois, miel, fromage. Puis pêche. Avec Vincent, nous sortons à la main une truite qui dépasse le kilo!. Nous la mangeons à midi et à 14h, nous assurons le diner avec sa soeur…..

 

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Ballade l’après midi où nous prenons en photo les différents sommets qui nous entourent et complétons notre herbier. Diner de truite et veillée au feu de bois avec 2 anglais et 2 anglaises très agréables. Nuit fraîche et sans problème.

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Lundi 6 Aout

 

Petit déjeuner égal au précédent. Nous plions le camp et nous montrons aux anglais comment attraper les truites. Un décès de plus parmi celles ci…..

Nous descendons à pied au 1er lac où nous prenons un micro bus, puis un bus, avec choux, cochons d’inde et locaux. Retour chez la señora Lopez où nous lavons les jeans et nous mêmes.

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Le temps est superbe, et tout sèche vite. Nous remettons les jeans un peu humides pour aller diner et nous nous décidons pour ce qui semble être un des plus beaux restaurants de Huaraz. Aperitif, salade russe, pollo con papas, tout cela en portions quelque peu parcimonieuses.

 

Mardi 7 Aout

 

Petit déjeuner avec Bruno et Pierre qui ont réussi à se procurer du matériel pour leur ascension. Nous prenons le car pour Lima, en compagnie d’un collège de filles: chansons, youkaïdi, youkaïda, comment tu t’appelles etc….

Le car semble avoir quelques problèmes du coté des freins et à chaque virage, on entend des bruits bizarres dans la direction: au boulot St Christophe!

Nous manquons de chanter la Marseillaise à nos collégiennes en folie et arrivons à Lima où nous retrouvons la terrasse de l’hôtel « San Sebastian ». Retour à la case départ!

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Pérou 1984: carnet de voyage
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