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Pérou 1984: carnet de voyage
11 août 2017

Lima, Cuzco, Machu Picchu.

Lundi 25 Juin 1984.  Lima

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Laurent

 

Partie de tarot jouée sur la terrasse de l’hôtel San Sebastian à Lima, sous un ciel bas, à  attendre les tentes oubliées quelque part, entre Caracas, Lima et Bogota. Dommage de perdre son temps ainsi me direz vous? Dans un pays que l’on ne connait pas: oui, mais il se trouve que cette capitale rayonne par sa grisaille et son manque de passé (tout a été détruit pour construire des immeubles en raison d’une migration rurale galopante). Objectivement, on peut espérer partir Mercredi en ayant récupéré nos bagages manquants.

 

PS: pour compenser l’absence de risque dû à notre séjour prolongé et forcé à Lima, nous jouons à $1 le point.

 

 

Bruno

 

El Vincent et Laurent font une petite mine et dévorent les livres tout en rongeant leur frein. Dommage! Lima est certes plus que sale mais très vivante. Les Péruviens ne ratent pas une occasion d’estamper le touriste, mais c’est presque une sorte de jeu, que je répugne un peu à jouer: tant pis pour mon porte-monnaie…..et mon orgueil. Ce n’est pas le cas d’Eric qui n’hésite pas à discuter pendant 5 minutes le prix d’une Marlboro, pour le plaisir.

Voyage mémorable ce matin en « collectivo » jusqu’à l’aéroport: 8 personnes dans le taxi! Les affaires semblent s’arranger mais ici, il ne faut pas être trop pressé ni trop optimiste.

 

Mardi 26 Juin, 8:30.  Lima

 

Eric

 

Petit déjeuner frugal à l’hôtel. Notre situation d’attente se prolonge. Je reprends l’historique quelques heures en arrière pour revenir sur ce qui a été fort mal explicité par mes compagnons.

Arrivés donc à Lima, nous nous apercevons rapidement que manque à l’inventaire un précieux bagage: les trois tentes, plus le duvet de Laurent. Grace à l’intervention de Liliane, Péruvienne parlant le français couramment, les faits s’éclaircissent: nos tentes ont été descendues à une escale (nous en avons eues quatre) et le sac de couchage de Laurent a probablement été volé.

Après nombre de démarches, nous apprenons hier matin que le sac avec nos tentes  nous attend à Lima. Nous filons à l’aéroport: déception, télex infirmé, nos tentes se trouvent toujours à Caracas.

Dans l’après midi, Titiana, chef d’escale nous laisse un message à l’hôtel. Notre sac devrait être mercredi matin à 6:00h à Lima. Nous confirmons donc notre départ pour Cuzco Mercredi matin à 7:10.

Voilà où nous en sommes. Deux jours de perdus ou presque, Lima étant une ville bien peu intéressante et carrément laide. Malgré tout, un premier contact avec la population toujours plaisant.

 

Mercredi 27 Juin 19:00.  Cuzco

 

Eric

 

Je ne porterai pas de jugement sur la visite du musée de l’or de Lima. Après discussion, nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur l’intérêt de ce musée. Disons qu’il regroupe un nombre impressionnant de trésors incas, pour la plupart en or massif et en pierres précieuses. Je dirai quand même un mot: pas UNE explication sur l’origine, la valeur spirituelle, religieuse de ces trésors. Régal des yeux, point. Mais l’on en sait pas plus sur les civilisations incas en en sortant.

 

Ce matin, nous quittons donc Lima sans aucun regret il faut le dire. Nous retrouvons au préalable les tentes (mais pas le duvet de Laurent) et décollons. Survol somptueux de la cordilière des Andes puis descente sur Cuzco.

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Cuzco est aussi mignon que Lima est est laid. Je crois pouvoir dire que nous sommes d’emblée tous les quatre séduits par cette ville, ses couleurs, ses habitants, son cadre, son architecture, ses villageoises, ses marchés.

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Seule l’adaptation à l’altitude (3400m) semble poser quelques problèmes, mais rien de grave.

La journée se partage entre la préparation de notre départ pour le Machu Picchu et les flâneries à travers la ville. Laurent et Vincent craquent: 4 pulls achetés et une tapisserie. A l’heure qu’il est, mes trois lascars s’évertuent à faire marcher le réchaud à essence et d’ici, j’entends les explications ô combien précieuse qu’ils essayent d’obtenir de nos hôtes «  por favor, esta possible de…. de…… merde, comment on dit!

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Demain, le départ est prévu à 5:30 à la estacion principal pour le km88 qui sera notre point de départ pour le Machu Picchu, que nous atteindrons après 3 jours de marche sur le chemin des Incas. Notre premier rendez-vous avec cette civilisation.

 

 

Jeudi 28/06. Lulluchapampa

 

Eric

 

Après une nuit épique où Bruno et moi avons eu droit à la visite de deux péruviennes à 4h du matin qui voulaient tout simplement se coucher dans nos lits, nous prenons comme prévu le train à 6:00. Pour avoir une image ce type de transport, imaginez la pub télé Nescafé et vous serez tout à fait dans le ton, en un peu plus sale bien sûr.

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vue du train

 

 

Arrivés à 9:30 au km88, nous sommes 11 touristes à quitter cette ambiance locale pour endosser nos sacs à dos.

Début du chemin des incasAprès avoir payé notre droit d’entrée sur le site, nous démarrons notre marche sur le chemin des Incas. Outre le  pèlerinage qu’une telle marche représente, c'est bien à mon avis la façon la plus formidable qui soit d’approcher une civilisation précolombienne qui, aux dires de certains est on ne peut mieux représentée par les vestiges du Machu Picchu. (Je passe la plume au frérot pour continuer)

 

                                    

 

Laurent

 

Les trois collègues sont partis saluer deux américaines dont le campement est juste au dessus du nôtre. Elles n’ont pas moins de six porteurs et un cheval pour porter leurs affaires, c’est à dire, une tente pour elle et une pour les porteurs et leurs nécessités. A cela il faut ajouter de la musique et tout un matériel nécessaire à l’une d’elle, qui est archéologue et qui vient étudier les sites (car il y en a beaucoup qui entourent le Machu Picchu). Sinon, notre premier contact réel avec les Andes s’est déroulé dans une nature fabuleuse. Nous avons remonté aujourd’hui toute une vallée qui débouchera demain sur un col à 4200 m.  

Notre campement se situe à 3700 m environ et notre marche s’en est sérieusement ressentie. Même pour une marche de trois jours, nos sacs se révèlent lourds et le 

noter le givre au solsouffle est court. Pour ma part, je suis un peu crevé mais une bonne nuit demain devrait arranger les choses. Du point de vue photos, dont j’ai lourde responsabilité (je n’ai pas intérêt à ce que les photos soient mal prises vis à vis des collègues), cela demande une attention de chaque instant et une sorte de frustration: tout ce qui nous entoure est si différent que je ne sais pas comment retranscrire l’ambiance de la vie qui nous entoure. Par exemple, prendre une famille Péruvienne (par ailleurs difficile car ils n’aiment pas du tout se faire photographier) vivant en quasi autarcie n’est que très superficiel et n’aide pas du tout à la compréhension des difficultés de leur subsistance. Sachant qu’il faudra faire un diaporama au retour, je voudrais retranscrire par l’intermédiaire du petit oiseau la vie de ces paysans resituée dans leur cadre: c’est difficile.

 

Il est aux alentours de 17:00 et il commence à faire vraiment froid. En tout cas, notre équipée a réellement démarrée et nous ne nous lassons pas de la splendeur des Andes d’une part et de la gentillesse des péruviens d’autre part, très joyeux par ailleurs mais dont la vie est souvent rude.

 

Remarque 1: pour acheter un pull en alpaga, procéder par ordre:

-1 se rendre au marché de Cuzco, vraiment typique

2- s’arrêter devant un étalage où les pulls sont jolis

3- demander le prix

4- dire dans son jargon que c’est le prix pour les gringos et pas pour les français: e prix baisse

5-faire preuve de compréhension tout en leur expliquant qu’on est non seulement français mais aussi étudiant français: le prix baisse encore un peu.

6- enfin, discuter encore: le prix a alors baissé d’un tiers.

 

Remarque 2. A propos du musée de l’or à Lima, sans trop vouloir y revenir, la chose la plus frappante à mon sens a été la momie de Manco Pacac (cf Tintin et les 7 boules de cristal pour une reproduction parfaite) assez extraordinaire. Remarquable aussi  certains vêtements enveloppant les momies (cf Tintin et le temple du soleil)

 

Samedi 30 Juin.

 

Eric

 

Il doit être aux alentours de 5:30 du matin. Nous couchant très tôt, c’est à dire 18:30- 19:00, heure de coucher du soleil, nous nous réveillons également très tôt avant le soleil. Comme la précédente, la journée d’hier fut longue et les dénivelés parcourus importants.

Outre le côté touristique de la chose, cela nous permet d’effectuer un bon entrainement et de mettre au point certains détails en vue de notre virée à venir: au niveau alimentation par exemple, nous nous sommes organisés comme des enfants. Le réchaud à essence est beaucoup plus gourmand qu’on aurait pu le croire, l’altitude enfin exige de mesurer ses efforts et occasionne certains dérangements.

Ce matin à 5:30, le panorama que j’ai devant les yeux est exceptionnel. Assis au milieu de vestiges d’un site dont il ne reste vraiment plus grand chose, je domine à quelques 3600m toute une vallée dans laquelle se trouve le Machu Picchu. A droite, le soleil commence à donner du relief aux montagnes, à gauche, certains sommets percent une mer de nuages qui doit se situer aux environs de 2500m. A l’extrême gauche, les premiers rayons éclairent les montagnes et leur donne une couleur orangée.

  

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Ce matin nous descendons donc dans la vallée (1200 m de dénivelé) pour atteindre ce qui pour Bruno est un de ses rêves d’enfance: le Machu Picchu.

  

17h00. Eric

 

De son rêve d’enfance, Bruno n’en aura eu qu’un aperçu. Arrivés au site qui surplombe le Machu Picchu, nous nous régalons en regardant ce que nous attendons depuis trois jours.

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Aux dires des indiens, notre dernière journée de marche devait être des plus succinctes. Elle ne le fut pas tant que  cela. Nous aurons réalisé là un très bon entrainement en vue de ce qui nous attend.

Nous ne nous arrêtons donc pas sur le site, notre intention étant de monter demain matin sur le site

1- Pour le lever du soleil

2- Pour éviter les touristes

 

Demain matin lever donc à 4h pour atteindre le Machu Picchu à 6h, heure du lever du soleil. Décision étant prise, nous descendons dans la vallée à Aqua calientes exactement.

 

 

 

Après avoir laissé nos affaires dans une chambre d’hôtel qui ressemble étrangement à un poulailler, nous prenons le chemin des sources d’eau chaude: le régal! Après trois jours de marche, sales, puants, nous savourons ce bain d’eau naturelle. C’est pour nous l’occasion de nous raser, laver nos affaires et bien sûr, nous laver (ce qui n’est pas une mince affaire). Ce soir, nous allons prendre notre premier vrai repas depuis 3 jours, étant peru - 7en sous alimentation depuis notre départ, mais c’est un bon entrainement et cela prouve que la mécanique fonctionne.

Demain visite du Machu Picchu, sûrement un des moments clefs de notre virée.

 

 

Laurent

repas des 3 derniers jours

 

Jeudi 

  • matin: un morceau de pain dans le train + 1 verre de café
  • Midi: Encore du pain (2 tranches /personne) + eau
  • 16h: Une soupe + 1 mate de coca grâce aux américaines
  • 17h: du cassoulet

 

Vendredi

  • 6h: Porridge
  • 12h: cacahuètes
  • 17h: Sopa, encas hachis parmentier/nouilles

 

Samedi

  • 6h: Soupe
  • 14h: Coca
  • 16h: jus d’orange
  • 18h: Bon diner.

 

2 trous de ceinture gagnés par personne!

 

 

Bruno

 

En tant que conseiller sportif j’avais préconisé un dénivelé quotidien de 300 à 500m, en faisant peu d’efforts. Ce qui précède se passe de commentaire et nous pensons éditer en revenant un guide remanié de l’acclimatation à l’altitude. 

3 règles:

1- Démarrer à fond de caisse

2- Ne rien manger

3- Ne rien dire quand on est fatigué et affamé.

 

Cela n’enlève rien à tout ce qu’on a pu voir. Un seul mot: magnifique.

 

Eric

 

Je ne dirai qu’un mot: tous les excès sont mauvais. Ce que vient d’écrire Bruno est excessif. Une preuve?

1- Aujourd’hui, arrivés à l’étape finale à 15h00

2- Menu de ce soir:

  • Sopa con huevos,
  • Lomo saltado,
  • mate de coca.

 

 

Dimanche 1er Juillet. Machu Picchu, 18:00.

 

Eric

 

Comme prévu, levé ce matin à 4:30 (à 1:30 pour certains en raison de la présence d’un coq à 1m de notre cahute) et après avoir avalé notre banane achetée sur le bord des rails, nous reprenons le chemin que avions descendu la veille.peru - 6

 

 

 

 

 

Arrivée au site à 6h15. Seuls.

Première visite aux premières lueurs du jour. Laurent monte sur les hauteurs pour prendre le site au fur et à mesure que le jour se lève.  Ce sont les moments où les reliefs ressortent le mieux et où la pierre présente son meilleur aspect.

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Nous montons ensuite l’Huayna Picchu, qui surplombe le Machu Picchu de 300m et qui avec ses 360 degrés de vue, servait d’observatoire aux incas.

 

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En début d’après midi nous redescendons à Aqua Calientes (en courant = entrainement) et une fois n’est pas coutume, retournons aux sources d’eau chaude.

Ce soir nous passons notre dernière soirée dans un bar au bord de la voie ferrée, à déguster une cerveza avant d’aller diner. Demain, retour sur Cuzco pour préparer la partie montagne et profiter encore de cette ville.

 

 

Le Machu Picchu est impressionnant de par sa situation géograhique et le cadre dans lequel il est plongé.  L’intérêt à proprement parlé des vestiges est assez limité. Le seul guide que nous avons pu trouver est plus que vague et et bien évasif sur bien des domaines. Après avoir vu le Mexique ( pour ceux qui en ont eu la chance de le voir) on reste un peu sur sa faim. Ce ne sont que « on pense que », « une théorie veut que », « d’après le Dr Bingham ». Bref, on sort de là en ne sachant pas grand chose de cette civilisation. Si le souhait des Incas était d’emporter avec eux leur culture, leur rites (et leur science aussi, parce que, restons objectif, ils ont laissé derrière eux  des signes indiscutables d’évolution en matière d’astronomie notamment eh bien ils ont réussi.

 

PS: ces lignes n’engagent que leur auteur…

 

 

Bruno

 

Un rêve s’est réalisé aujourd’hui avec la visite de ce site. Le grandiose des constructions était encore supérieur à celui attendu: des blocs de pierre énormes, parfaitement joints, des murs parfaitement verticaux, taillés dans la masse et des traces partout palpables d’une civilisation raffinée, évoluée. La finesse existe dans le colossal de ces constructions, on la retrouve dans ces joints parfaits entre les pierres qui dessinent des formes harmonieuses, dans ces loges destinées à abriter momies, statues, dans le dessin si pur de la table d’observation, qu’on le croirait fait par un artiste futuriste.

Temple des 3 fenêtres

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Trop à voir, trop vu pour tout écrire mais j’ai peur d’oublier, de ne pas retrouver dans les photos ce que j’ai ressenti. Le mystère de la salle du temple du soleil, la cruauté raffinée de la salle des prisons, les dalles de plusieurs m2 servant de plafond..

A noter une première: avons mâché de la coca avec la pierre basique qui sert à extraire la cocaïne. Résultat: niet, mais nous avons manqué de persévérance.

Les aquas calientes sont égales à elles mêmes et peut être plus chaudes qu’hier.

 

 

Lundi 2 Juillet. Retour à Cuzco 

Bruno

 

Lever 7:00 pour prendre le train de 8:30 à Aquas Calientes. Petit déjeuner avant de partir, con bananas et 4h de train. Saleté abominable dans le train. 

La porte du wagon s’est bloquée, ce qui ne gêne pas les marchands qui passent par le toit. Le train tangue au risque de se coucher mais nous arrivons tout de même à Cuzco à 12:40. Déjeuner au El Corsado et re-discussion avec Georges, qui nous abreuve de conseils. Georges que nous avons rencontré hier soir après diner. Ex ingénieur, ex prospecteur touristique qui devait établir un projet de remontée mécanique au…..Machu Picchu. Il a tout lâché et vit comme un ermite dans son futur café théâtre.

Après midi: démarches successives, rencontre de Joël, (archeologo), de moustache, qui nous donne un aperçu de la pègre locale. La cocaine n’est pas loin, mais on peut également acheter des duvets…

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Dîner le soir à la pizzeria tenu par un français, où il n’y a que des français. Fatigué de retrouver toujours les mêmes personnes: musiciens d’aquas calientes, 2 françaises, les canadiens. Bizarre ce milieu des français installés au Pérou, qui se connaissent trop, se font des chinoiseries mais qui se disent heureux alors que beaucoup de détails semblent les trahir.

 

 

Mercredi 3 Juillet

 

Eric

 

 

Résumé des 3 jours précédents

 

  • Lundi: Arrivée à 12h45 à Cuzco. Après midi: préparatifs Ausengate
  •  
  • Mardi: Cuzco. préparatifs Ausangate
  •  
  • Mercredi: Cuzco. préparatifs Ausangate. Pour Jeudi, programme non encore fixé.
  •  

Explications sur les préparatifs.

 

  1. Talky-Walkies (TW) introuvables malgré maintes demandes auprès de tous les organismes susceptibles de nous aider
  2. Au Pérou, pour trouver une information, c’est un vrai casse-tête chinois. Ne jamais prendre en compte celle-ci avant qu’elle n’ait été démentie par une autre information. C’est un tourbillon permanent qui finit par donner mal au crâne…

Bref, le calendrier tourne et nous n’avançons pas beaucoup.

 

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15h30: Notre flash d’information

 

  • Laurent est allé à l’alliance française toujours sur la piste des TW, nous vous donnerons des informations dès que possible.
  • Départ prévu pour demain matin soit par camion si une petite dame rencontrée sur la place de l’église réussit à nous vérouiller un RV ou par train dans le pire des cas. De toute façon, on part.

Page de publicité: Woolite, Pampers, Coca-Cola

 

-Rencontre hier soir d’un groupe de six français (très sympas de prime abord) qui partent dans deux jours pour l’Ausangate. Leur présence pourra peut être nous être utile.

 

Pour gagner au tiercé il fallait jouer le 5, le 15 et le 5. Les rapports dans le prochain journal. Merci de votre attention, prochain flash à 17h00 par Bruno B

 

Page de publicité: Danette de danone, Paic Citron

 

18h30: Ambiance morose. Abandon recherche de TW. Envoi de Telex à Paris…des appareils qui nous aurontcouté de l’argent (envoi de telex) et dont nous n’auront jamais vu la couleur. Déplaisant et toujours pas de solution verrouillée pour notre départ à Tinki. 

 

 

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Jeudi 4 Juillet. 10h45

Bruno

retour à la case départ. Les quatre jeunes français pourront ils atteindre Tinki? Vous le saurez à la prochaine édition de ce journal.

 

Pays de tordus! Levés ce matin à 5h pour nous rendre à l’endroit d’où partent les camions. Immédiatement nous sommes repérés quelques types louches qui lorgne nos sacs. Laurent et moi allons prendre un café dans un endroit évoquant certains WC. En revenant, Eric et Vincent nous disent qu’ils ont essuyé une tentative de vol contre mon sac. Deux heures après, un « épileptique » tombe en crise contre un sac à dos, ses trois amis, devant notre peu d’intérêt pour le malade, abandonnent leur projet et le malade, miraculé, la bave aux lèvres, s’en va sans plus de façons.

Jusqu’à 10h30, nous les verrons nous guetter comme des vautours et quelque peu inquiétés par le nombre de rapaces sans cesse croissant, nous renonçons à prendre le camion et rentrons à l’hôtel.

Nous sommes coincés par le temps et chaque jour perdu à Cuzco est une tentaive perdue pour l’Ausangate. Je me sens stupide devant nos 150 kgs de matériel inutile et à l’évidence, il est plus difficile au Pérou de se rendre à un endroit précis que de faire de la montagne.

Heureusement, l’équipe fait front et chacun arrive à cacher sa déception mais cela ne pourra pas durer beaucoup plus longtemps.

Quel dommage que ce pays ne se rende pas compte qu’il est en train de tuer la poule aux ouefs d’or. Le tourisme baisse de 30% par an depuis 2 ans et aux dires des autochtones, Cuzco est une ville vide cette année par rapport aux années précédentes. Pourtant, beaucoup de péruviens sont très gentils et serviables mais à force d’ennuis on finit par se méfier de tout et de tous.

 

11h05.

Peut être une piste par l’agence qu’a pris Paul l’année dernière. Mais ici, où les chaudes pistes sont légion, méfions nous de la déception. C’était la page d’information du corps de garde.

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Vendredi 6 Juillet

 

Eric

 

Lever vers 4h30 pour attendre le micro bus qui doit nous ramasser à 5h00 pour un départ vers Tinki. C’est finalement par l’intermédiaire de l’agence dont le nom nous avait été communiqué par Paul que nous passons, l’attente ayant vraiment été trop longue. D’autre part le temps nous est compté, l’un d’entre nous ayant son avion retour le 20 Juillet à Cuzco.

 

5h30: La Senora Alvarez arrive en voiture. Son micro bus est en panne mais elle nous promet de nous trouver une solution de dépannage pour 8h00. Décidemment, les Dieux sont vraiment contre nous. 

Retour au lit.

Après un rapide  et toujours aussi bon petit déjeuner au pied de l’hôtel, c’est presque avec surprise que nous retrouvons la senora, à l’heure, accompagnée d’un taxi.

Départ donc pour Tinki, par une route superbe, puis sinueuse et très poussiéreuse. Nous traversons des petits villages, qui malgré les fils électriques, semblent dater du siècle précédent.

Notre Chevrolet Byscaine année 1960 et première vue sur l'Ausangate

 

 

 

Sitôt arrivés, Vincent et moi partons à la recherche de senor Diaz, qui nous a été recommandé pour trouver des mules et un guide.

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« El senor Diaz esta en Cuzco »: c’est donc avec sa femme et un autre indien parlant espagnol que nous traitons (ici la langue officielle est le Quetchua, rappel saugrenu).

Nous nous en tirons très bien, ayant obtenu un tarif pour le portage par mule très au dessous de nos espérances (enfin une bonne nouvelle).

Eric et vincent reviennent avec un contrat pour mules et guide 

 

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Pérou 1984: carnet de voyage
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